L’État achètera le coton cette année aux producteurs à 300 francs CFA, soit 5 francs de plus que l’année dernière. La nouvelle a été annoncée par le chef de l’État, lors du Conseil supérieur de l’agriculture.

Le président de la Transition a aussi fixé le prix du sac de 50 kg d’engrais minéral à 14000, celui de l’engrais organique à 3000 F, 1500 F pour le kg de semences de maïs hybride et 17 500 pour le kg de bio-stimulant ovalis.

Les responsables de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) assurent que l’augmentation du prix du coton va booster sa production. Quant aux autres mesures, elles visent, selon eux, à assurer l’autosuffisance alimentaire. Moro Diakité est le directeur de la production agricole à la CMDT. Il assure que toutes les dispositions sont déjà prises pour payer les producteurs. « Ces mesures permettront, j’en suis sûr, d’améliorer la production, la productivité des cultures du système coton. Et les autres spéculations maïs, mil, sorgho permettent d’assurer l’autosuffisance alimentaire », indique le directeur. « Les autres mesures qui sont en cours, c’est le paiement dans les meilleurs délais du coton, la mise en place des intrants agricoles auprès des producteurs », rappelle-t-il.

Baisser le prix de l’engrais

À Koutiala, Yorosso et Bamako, certains cotonculteurs jubilent après l’annonce de l’augmentation du prix du coton. Mais d’autres demandent de baisser les prix des engrais subventionnés et leur paiement dans les meilleurs délais. « Je pense qu’on en a assez fait, nous sommes satisfaits, le kilogramme du coton était cédé à 295 F CFA, si aujourd’hui on nous le prend à 300 F, pour moi, c’est une bonne chose », se réjouit un cotonculteur. « La seule difficulté à laquelle nous faisons face en ce moment, c’est le retard dans le paiement », ajoute-t-il. Même sentiment de joie chez cet autre producteur. « Le prix du kilogramme du coton ramené à 300 F CFA nous fait plaisir, maintenant il faut que l’État parvienne à diminuer le prix de l’engrais et qu’il nous aide à trouver les pesticides », dit-il.

Après ces mesures, les acteurs de l’agriculture comptent à présent sur la clémence du ciel. Car selon eux, une meilleure campagne agricole dépend d’une bonne pluviométrie.

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