Avec notre envoyée spéciale à Ighil, Nadia Ben Mahfoudh
La route qui longe l’oued N’Fis et qui traverse les montagnes du Haut Atlas, pour mener jusqu’à Ighil, est enfin dégagée. C’est là que tout a commencé. Ighil est l’épicentre du séisme survenu le 8 septembre, et jusqu’à récemment, le douar n’était accessible qu’à pied ou à dos de mulet. En attendant que les décombres et les éboulement de rochers soient évacués sur le bas côté, les vivres et les tentes jaunes et bleues fournies par les secours marocains ont donc dû être acheminées au compte-gouttes.

En quelques jours, d’immenses camions de l’armée sont ainsi venus apporter l’aide nécessaire.
Aujourd’hui, la route est jalonnée de centaines de tentes où sont hébergés les rescapés. Pour eux, la nuit du séisme et les jours qui ont suivi sont un terrible souvenir. « Nous avons dormi couvert par le ciel », nous confie l’un des habitants du douar. Ici, à Ighil, commune de 500 habitants, le séisme a fait quatre morts.
Avant d’avoir suffisamment d’abris pour tout le monde, les hommes du village ont dû dormir à la belle étoile. C’est désormais un lointain souvenir. Les tentes sont installées et équipées de matelas, de couvertures ou encore de palettes pour se protéger des averses. Le nécessaire pour cuisiner et se nourrir est à leur disposition. Seuls manques à combler : les fours et le gaz. Les associations locales se mobilisent et promettent de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour y remédier.

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