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Plus de vingt maires de gauche, dont Anne Hidalgo, interpellent le chef de l’Etat sur les familles sans-abri

Ces élus font sept propositions à « déployer en urgence sur l’ensemble du territoire national » pour « la prise en charge de tous les enfants et leurs familles sans solution ».

Plus de vingt maires de gauche, dont Anne Hidalgo, interpellent le chef de l’Etat sur les familles sans-abri

il y a un mois - @Actualité

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La maire (socialiste) de Paris, Anne Hidalgo, lors du défilé contre la réforme des retraites, le 31 janvier 2023.

Vingt-deux maires de gauche ont interpellé le président de la République, Emmanuel Macron, sur les familles sans-abri, dans une lettre ouverte publiée par le Journal du dimanche du 5 février. « Nous ne nous résignons pas face à la détresse sociale que nous constatons chaque jour », écrivent ces élus, soulignant que « cet hiver est particulièrement préoccupant car il conjugue plusieurs facteurs de fragilisation de personnes d’ores et déjà en situation de grande vulnérabilité ».

La lettre est notamment signée par les maires (PS) de Paris Anne Hidalgo, de Lille Martine Aubry, de Rennes Nathalie Appéré, de Nantes Johanna Rolland, de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, et les maires (Europe Ecologie-Les Verts) de Strasbourg Jeanne Barseghian, de Lyon Gregory Doucet, de Bordeaux Pierre Hurmic, ou de Grenoble Eric Piolle.

Les élus de gauche font sept propositions « à déployer en urgence sur l’ensemble du territoire national », et s’engagent à se « mobiliser pleinement » pour leur mise en œuvre. Ils demandent « un plan d’urgence pour la prise en charge de tous les enfants et leurs familles sans solution ».

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Ils proposent de généraliser le décompte annuel du nombre de personnes contraintes de dormir à la rue ; d’adopter « une loi de programmation et de planification » des places d’hébergement, « dans une logique de solidarité territoriale », avec possibilité de réquisitions de bâtiments vides et un mécanisme de pénalités financières ; de « lever les freins financiers à la production de logement abordable et de logement social » en revalorisant parallèlement les aides au logement.

Etats généraux de l’aide alimentaire

Les élus souhaitent aussi permettre la régularisation des personnes « durablement installées sur le territoire national », et l’ouverture de « centres de premier accueil répartis sur l’ensemble du territoire pour les personnes venant chercher refuge en France ». Ils proposent encore l’organisation d’Etats généraux de l’aide alimentaire.

Dans son rapport annuel présenté cette semaine, la Fondation Abbé Pierre estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile en France. Soit 30 000 de plus que l’année précédente, et une augmentation d’environ 130 % par rapport à 2012.

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Quelques mois après sa première élection à la tête de l’Etat, en 2017, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il ne voulait plus voir « personne dans les rues, dans les bois, d’ici à la fin de l’année ». « La première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de femmes et d’hommes dans les rues ». En février 2019, le gouvernement avait pourtant décidé d’un budget en baisse de 57 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence.

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Le Monde avec AFP

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