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Duralex, en difficulté financière depuis la crise énergétique, placé en redressement judiciaire

En 2022, l’entreprise française, qui emploie 230 personnes dans son usine historique de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), avait subi de plein fouet la flambée des prix du gaz. Elle avait été temporairement sauvée par un prêt de l’Etat de 15 millions d’euros.

Duralex, en difficulté financière depuis la crise énergétique, placé en redressement judiciaire

il y a 10 jours - @Actualité

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Des produits Duralex exposés dans un magasin, à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), le 26 novembre 2012.

En difficulté depuis la crise énergétique de 2022, le tribunal de commerce d’Orléans a décidé, mercredi 24 avril, de placer le verrier français Duralex en redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois, a appris l’Agence France-Presse (AFP), auprès du tribunal.

Au cours d’une audience qui a duré un peu plus d’une heure, le tribunal a nommé deux mandataires judiciaires, et a renvoyé l’affaire au 5 juin. « Le tribunal espère trouver un repreneur » pour la société française en difficulté, a expliqué à la presse un magistrat à l’issue de l’audience.

A l’audience, au cours de laquelle les juges professionnels ont entendu à tour de rôle deux élus du comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française, les salariés « ont demandé des explications, qu’on attend toujours », a commenté auprès de l’AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT.

« Ils essayent de faire le possible pour nous »

En attendant la prochaine audience, les deux mandataires nommés « vont faire l’état des lieux », a poursuivi le syndicaliste CGT à l’issue de l’audience. « On en saura plus après. Ils essayent de faire le possible pour nous », a-t-il ajouté, précisant que les 230 salariés allaient « pouvoir continuer à travailler ».

Duralex avait subi de plein fouet la flambée des prix du gaz consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, et avait été sauvé temporairement par un prêt de l’Etat de 15 millions d’euros, qui lui avait permis de rouvrir son four verrier et de relancer sa production, après cinq mois de fermeture.

Cependant, au cours de l’exercice 2023, « de nouvelles difficultés ont émergé », attribuables à l’inflation, à un environnement de consommation « en fort retrait » et à une « concurrence exacerbée », précise la société, ajoutant que, « malgré les efforts opérationnels et les investissements continus, les pertes n’ont pu être endiguées ».

Le Monde avec AFP

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