Réunis au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en début de cette semaine, des acteurs sociaux et politiques guinéens ont annoncé la création d’une nouvelle coalition dénommée ‘’Union Sacrée’’. Ladite coalition s’oppose à tout glissement du chronogramme de la transition et exige de la junte militaire du CNRD l’organisation des élections avant la fin de l’année en cours pour un retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel au début de l’année 2025. Mais, la mise en place de cette nouvelle coalition a fait l’objet de vives critiques de la part de certains partis politiques membres de l’ANAD. C’est le cas du RPR, le parti de Diabaty Doré, qui dénonce une « manœuvre à la fois douteuse, discriminatoire et simplement incongrue ».
Dans un entretien accordé à Guineematin.com ce jeudi, 25 avril 2024, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou, le leader de l’UDRP, a estimé que « les réactions ont été exagérées » dans cette affaire. Il assure que son parti n’a été informé de la mise ne place de cette coalition que la veille (le dimanche) de la publication de la déclaration faite au siège de l’UFDG, mais il n’a pas trouvé à redire dans la mesure où cette déclaration ne trahit pas l’esprit du combat qu’il mène pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« Je pense que les réactions ont été exagérées. Parce que l’ANAD est bien structurée et elle a une charte. Quand il y a des dissensions au sein du groupe pour des questions qui concernent le fonctionnement de l’ANAD, ces contradictions doivent d’abord être réglées à l’intérieur. Alors, je ne dis pas de ne pas contester, parce qu’il y a toujours quelque chose à améliorer… Mais, il y a des démarches, quand on les entreprend, il y a des risques de fuite. C’est pourquoi parfois on donne la prérogative au premier dirigeant de conduire la démarche dans la confidentialité la plus totale jusqu’à ce qu’on soit prêt à atteindre quelque chose. Moi-même qui vous parle, je n’ai été informé que le dimanche. Mais, compte tenu du fait que cette démarche allait dans la direction du combat que nous avons toujours mené, c’est-à-dire accroître considérablement notre force de frappe et réunir autant d’organisations que possible, je n’ai pas trouvé la forme très vitale. Bien sûr elle est importante, mais c’est une question de comparaison et de pouvoir peser les inconvénients et les avantages. Donc moi je me suis dit que, puisque ça va dans le même sens pour le combat que nous menons afin que la transition finisse le 31 décembre 2024, les autres questions on peut les discuter à l’interne », a indiqué Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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