La phase nationale des olympiades universitaires de la République de Guinée a démarré, ce vendredi à Conakry.

C’est une initiative de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité dans l’enseignement et la formation (ANAQ-Guinée).

La première édition regroupe quarante (40) candidats, issus de quatorze (14) établissements d’enseignement supérieur publics et privés,

À cette phase pilote, les participants sont évalués dans trois domaines dont les sciences naturelles, à savoir les sciences agronomiques et environnementales ; les sciences techniques et de l’ingénieur et les lettres, dont les sciences humaines et les sciences de l’éducation.

La démarche vise a créer une saine émulation entre les étudiants guinéens d’une part et entre eux et ceux de la sous-région d’autre part.

Après le lancement des épreuves, de la deuxième journée, le directeur exécutif de l’ANAQ a tenu à préciser que c’est une activité qui concerne uniquement les établissements qui sont en règle vis-à-vis de la réglementation nationale, à savoir : les établissements qui ont des programmes accrédités et qui ont l’habilitation.

« C’est le critère principal pour la participation de ces universités à ces olympiades. Nous avons quatorze (14) établissements d’enseignement supérieur publics et privés qui participent à cette première édition. A l’issue du processus au niveau national, parce qu’il y a eu une présélection au niveau institutionnel, nous avons reçu 40 candidats qui ont été qualifiés pour la phase nationale. Parmi ces 40, il y a une trentaine qui sont présents à la phase nationale. Donc nous estimons que c’est un processus qui démarre très bien et à la fin, nous allons officiellement proclamer les résultats. Disons, nous allons remettre les prix aux lauréats lors d’une grande cérémonie que le ministère de l’enseignement supérieur va organiser à Labé, notamment le 17 mai prochain », a déclaré professeur Kabinet Oularé.

Parlant de l’importance de ces olympiades, Professeur Oularé souligne qu’à travers cette démarche, l’ANAQ cherche à mettre en relation les étudiants guinéens avec les étudiants de la sous-région afin qu’ils participent aux compétences sous régionales.

« Pour nous, c’est un exercice qui permettra aux étudiants de savoir comment les olympiades se déroulent, quelles sont les contraintes et comment il faut s’y préparer? »

Puisque c’est une édition qui est à sa phase pilote, le directeur exécutif assure qu’ils mettront tout en œuvre pour intégrer d’autre domaines dans les prochaines éditions.

« L’année prochaine, je pense que nous pourrons prendre les domaines des sciences juridiques et politiques, la médecine et autres domaines », a-t-il indiqué.

De son côté, le président du comité d’organisation a insisté sur la portée de cette initiative.

« Aujourd’hui, il faut amener les jeunes de Guinée qui sont dans les institutions d’enseignement supérieur à travailler pour être mieux outillés à servir notre pays (…). Les olympiades sont organisés pour tout le système », a indiqué, Dr Facinet Conté.

Le secrétaire général du département de l’enseignement supérieur, a exhorté les institutions d’enseignement supérieur à s’adonner à leur mission de formation de l’élite.

Les participants ont salué l’initiative et le déroulement des épreuves. Selon Sadou Bah, étudiant à l’Université Aguibou Barry, les épreuves sont abordables d’autant plus qu’ils arrivent à s’en sortir, en dépit du fait que les surveillants soient stricts.

« Pas de communication entre les candidats que nous sommes. Les épreuves pratiques sont les mathématiques, la physique et la culturelle générale. Dans chaque épreuve, il y a la phase orale et écrite », s’est-il exprimé.

Quant à Aminata Fofana, étudiante à l’université Julius Nyerere de Kankan, département biologie, elle a rappelé qu’ils ont d’abord été évalués dans leurs institutions d’enseignement respectives avant de se retrouver à cette phase finale.

« Le concours se passe dans les meilleures conditions avec la plus grande rigueur, pas de communication et cela nous permet de connaître la valeur intrinsèque de chaque candidat et qui dans le futur pourra représenter le pays. Cette initiative de l’ANAQ doit pousser les étudiants à beaucoup apprendre pour représenter nos universités, voire le pays à l’étranger. C’est pourquoi, nous sollicitons qu’il y ait la rigueur pour avoir les meilleurs. Je suis prête à honorer mon université », a-t-elle indiqué.

Les résultats seront rendus publics le 17 mai prochain, à la veille de la finale des jeux universitaires prévus à Labé. Des trophées et des prix seront décernés aux lauréats, ce jour.

Alhassane Fofana

Le Sénégal et sa culture démocratique, (par Tidiane Diallo)