Malgré des années de travaux, le calvaire des usagers et des riverains de la route de Fofoméré, dans la préfecture de Dubréka, persiste. Ce tronçon n’a connu qu’un seul kilomètre de bitume, entre le grand carrefour de la Cimenterie et Ansoumania village. Le reste du chemin est un désastre, plongeant les populations dans la désolation. La poussière rouge soulevée par les motos et les véhicules, en particulier les gros camions, envahit maisons, marchandises et voitures le long de la route, perturbant la vie quotidienne des populations qui craignent pour leur avenir. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

Abdoul Diallo, riverain, redoute les maladies provoquées par cette poussière insoutenable.

« Depuis le début des travaux de construction de cette route, il n’y a pas eu de continuité. S’ils travaillent aujourd’hui, ils ne travaillent pas les jours suivants. Le Général Mamadi Doumbouya et son Premier ministre, Chef du gouvernement Bah Oury, doivent nous aider à achever ces travaux. Nous avons énormément souffert. Cela fait longtemps qu’on a commencé la construction de cette route, mais elle est restée abandonnée. Les véhicules et les motos soulèvent de la poussière partout, causant des problèmes de santé comme la grippe. J’ai ma boutique au bord de la route ici. Je vends des pièces de motos et de véhicules. Cependant, il est devenu très difficile de rester et de travailler ici en raison de la poussière. On est là malgré nous. Des gens situés de part et d’autre de la route ne peuvent se voir lorsque les véhicules soulèvent la poussière en passant », a expliqué ce jeune riverain de la route.

Mamadi Kaba, chef de quartier de Fofoméré, voit son bureau situé non loin de la route, envahi de poussière, obligeant les membres du conseil du quartier à travailler sous les manguiers pour échapper à la chaleur et à la poussière soulevée par les engins roulants.

Mamadi Kaba, chef de quartier de Fofoméré

« Nous sommes confrontés à de sérieuses difficultés en raison de la poussière générée par les travaux de construction de cette route, entamés il y a très longtemps. Toutes les populations riveraines de cette route, ainsi que les usagers, souffrent des conséquences de ces travaux qui n’ont pas encore abouti. Initialement, les travaux ont débuté avec le bitumage jusqu’à un point que l’on nomme les 4 dalles, près des rails, mais ils se sont arrêtés là. À présent, depuis ces 4 dalles jusqu’au bas-fond à Ansoumania village, la route est laissée à l’abandon, entraînant une dispersion de poussière néfaste pour la santé. Il arrive parfois que les travailleurs ne viennent pas pendant plusieurs jours voire une semaine, accentuant ainsi nos souffrances dues à la poussière », a déclaré le chef de quartier de Fofoméré.

Actuellement, poursuit Mamadi Kaba, « la poussière affecte tout le monde, que ce soit au bord de la route, dans les boutiques, les magasins, les ateliers ou encore les domiciles. Les populations expriment de vives plaintes à ce sujet. Nous-mêmes, au bureau ici, vous voyez que nous sommes dans l’incapacité de recevoir les citoyens du quartier à cause de la poussière qui entre et envahi l’intérieur du bureau lorsque nous ouvrons portes et fenêtres. Tandis que nous sommes étouffés lorsqu’elles sont fermées à cause de la chaleur. De plus, le manque d’électricité aggrave la situation. Chaque matin, nous sommes contraints de nous déplacer sous les manguiers pour bénéficier d’un peu de fraîcheur, bien que cette zone soit également envahie par la poussière. C’est pourtant ici que nous recevons les citoyens du quartier. Je lance un appel au président Général Mamadi Doumbouya pour qu’il continue à nous apporter son aide afin que les travaux de cette route se terminent rapidement, avant l’arrivée des premières pluies. Cela permettrait de réduire considérablement les risques de maladies et de noyades dans notre quartier lorsque les pluies commenceront à tomber », a plaidé la première autorité locale.

Des travailleurs de la société GUICOPRES, en charge de la construction de la route, interrogés sur place par rapport au retard des travaux, n’ont pas voulu faire de commentaires.

Mamadou Laafa Sow et Ibrahima Bah pour Guineematin.com

Tél. : 622 919 225

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