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Le Sénat noyé dans les inondations de 2012 : Hcct, le combat de la survie…

Le Haut conseil des collectivités territoriales doit vivre au fil des années avec le débat sur sa suppression. A moins d’un mois des renouvellements des élus, cette institution pourrait avoir le même destin que le Sénat, jamais adopté par les Sénégalais comme une chambre utile
Le Sénat noyé dans les inondations de 2012 : Hcct, le combat de la survie…
Au gré des circonstances sociales ou politiques, leur suppression est souvent mise sur la table. Après le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (Cosce), l’inter-coalition Yewwi-Wallu a réclamé hier lors d’un point de presse la mise à mort du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), constamment voué aux gémonies et longtemps considéré comme une chambre inopportune.

A l’image du Sénat, cette institution consultative, dont les élections de renouvellement sont prévues le 4 septembre prochain, n’a jamais été adoptée comme une chambre utile. Au contraire, le Hcct et le Sénat peinent à se défaire de cette étiquette «d’institution pour caser une clientèle politique».

Créé en janvier 1999 par le Président Abdou Diouf, le Sénat a été supprimé en janvier 2001 lors du référendum sous le régime de Wade. Ressuscitée en mai 2007, l’institution dirigée alors par Pape Diop passant comme première chambre devant l’Assemblée nationale, a été supprimée en août 2012 ainsi que le poste de vice-président par le Président Macky Sall pour régler le phénomène des inondations.

Le Sénat noyé dans les inondations de 2012

Et comme il y a 10 ans, à l’aube du régime, les organisations de la Société civile étaient en ordre de bataille pour demander la tête du Sénat.

«J’ai décidé que l’Etat va consacrer des ressources substantielles à la recherche de solutions structurelles aux inondations récurrentes qui, causent tant de malheurs, de douleurs et de souffrances aux populations. (…) Les ressources prévues pour cette institution, près de 8 milliards, seront ainsi consacrées, entre autres, à la solution des inondations, à travers déjà le Projet de gestion des eaux pluviales (Progep)», avait expliqué Macky Sall.

Le congrès, qui réunissait les deux chambres du Parlement, avait approuvé par 176 voix sur 250 élus, le projet de loi portant suppression du Sénat, de la vice-présidence et la création d’un Conseil économique, social et environnemental.

Quand Khalifa et Taxawu faisaient campagne en 2016

Mais, il faut aussi souligner la versatilité des postures politiques vis-à-vis de ces institutions. Une partie de ceux qui veulent l’enlèvement du Hcct de l’architecture institutionnelle, a fait campagne en septembre 2016 pour briguer des sièges. Khalifa Sall et Taxawu Dakar avaient d’ailleurs remporté les deux sièges du département de Dakar avec Cheikh Guèye et Aissatou Fall.

Des élections que Idrissa Seck avait boycottées. L’actuel président du Conseil économique, social et environnemental et ses camarades entendaient montrer que «ces milliards qui vont servir à mettre en place cette nouvelle structure pouvaient être utilisés à d’autres fins plus profitables aux Sénégalais».

Pour sa part, le Parti démocratique sénégalais était partant pour les élections de septembre 2016 même si la fédération de Bambey sous la houlette de Aïda Mbodj avait opté pour le boycott.
Bes Bi

MD il y a 2 ans - @Actualité

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