Rupture collective à Yopougon : Adama Bictogo offre un dîner à 2000 personnes

Le maire de Yopougon, Adama Bictogo, a offert un dîner à 2000 personnes, lors de la rupture collective du jeûne musulman.

De retour de la Oumra, le petit pèlerinage, le maire Adama Bictogo a convié 2 000 personnes à un repas fraternel, le samedi 6 avril 2024 au complexe sportif Jesse Jackson de Yopougon. Imams, représentants des chrétiens, chefs traditionnels et de communautés ont partagé ce moment de convivialité placé sous les signes de la fraternité et du partage.

Le carême chrétien et le jeûne musulman coïncidant cette année, Adama Bictogo a saisi l’opportunité pour témoigner sa générosité envers toutes les communautés. Durant la période de pénitence, il a visité les mosquées, les églises et les temples, offrant des vivres et du numéraire aux fidèles pour les accompagner dans ce moment de spiritualité.

Célébrer la fraternité

Cependant, M. Bictogo a souhaité partager « le repas de Dieu » avec les populations, rassemblées pour célébrer « l’univers de la fraternité, de l’humilité et de la générosité », réaffirmant ainsi leur appartenance à une même famille. À cette occasion, il a exhorté les croyants à la tolérance et à la fraternité, socles du vivre-ensemble.

« Au nom de ces valeurs qui nous caractérisent ce soir, je m’adresserai à vous non seulement pour vous dire merci, mais surtout pour vous dire que la conjugaison, la coïncidence de la résurrection de Jésus avec le début des dix derniers jours importants du jeûne musulman et la nuit des destins qui a eu lieu hier dans cette semaine sainte des chrétiens, ces événements nous amènent à aller au plus profond de nous-mêmes pour aller chercher ce qui peut nous unir, la tolérance, l’acceptation de nos différences. Comme le disait tout à l’heure l’imam Diabaté et le curé, l’unité dans la diversité. Mais l’unité dans la diversité ne peut se faire que lorsque la tolérance habite chacun de nous, que lorsque la fraternité habite chacun de nous.», a-t-il déclaré.

Le respect des engagements 

Revenant sur les déguerpissements de Gesco, le maire a réaffirmé sa détermination à trouver une solution définitive avec l’appui des plus hautes autorités de l’État. Il a également annoncé le début imminent des travaux de construction de centres de santé, de marchés de proximité et de réhabilitation de la voirie de la commune.

« Un engagement est un engagement. Quand Bictogo Adama prend un engagement avec ses parents, il le respecte », a-t-il déclaré, soulignant la mise en œuvre d’une promesse de campagne avec l’installation du conseil religieux et du conseil des chefs de villages et de communautés pour « accompagner le développement de Yopougon ».

Renforcer la cohésion sociale 

L’imam Diabaté Adam, au nom du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (Cosim) de Yopougon et de l’ensemble des associations islamiques de la commune, a exprimé sa gratitude au maire pour « cette initiative louable, une première dans l’histoire de la commune ». Selon lui, ce genre d’événement participe au « renforcement de la cohésion sociale. Ils nous permettent de nous rassembler, de partager nos valeurs communes et de célébrer notre diversité dans l’unité ».

Le représentant des confessions chrétiennes, le révérend-père Kané Jean-Louis, a salué la volonté du maire de rassembler les populations autour de valeurs communes telles que l’amour, la réconciliation et la solidarité. « Avec la grâce de Dieu et l’Esprit Saint, que cet esprit se manifeste véritablement dans les cœurs pour que nous puissions vivre pour une seule cause, notre pays la Côte d’Ivoire, pour une nation vraiment solide qui voudrait avancer avec son premier responsable qui nous appelle à vivre la fraternité, l’amour et la paix », a-t-il prié.

La cérémonie a été marquée par un échange de cadeaux. Les conseillers municipaux et l’association des femmes musulmanes de la commune ont offert chacun un présent au maire. En retour, Adama Bictogo a remis une somme de 3,5 millions de FCFA aux imams, aux représentants des chrétiens et aux chefs de villages et de communautés.